Réponse à Niki

Une femme monumentale, en clin d’œil aux Nanas de Niki de Saint Phalle, se dresse dans l’espace, puissante et vulnérable à la fois. À son dos, une charge de jouets : métaphores du poids de l’enfance, des secrets tus, des non-dits enfouis dans la chair. Ces confidences intimes, lourdes d’émotion, restent sans destinataire — car il n’existe personne pour les entendre…

Le public est invité à s’y joindre : en glissant ses propres secrets et non-dits dans des bouteilles, chacun participe à ce processus de libération. Ces mots, une fois confiés, peuvent flotter dans le passé… et ouvrir un espace de transformation.

Une deuxième œuvre, plus intime mais tout aussi poignante, fait écho à cette thématique : une femme reliée à une radio. Là aussi, les secrets murmurent à travers le corps, sans jamais trouver d’oreilles disponibles. Le silence devient un écho permanent, une tentative de transmission sans récepteur.

Mais le temps opère sa métamorphose. Ce qui était silence devient matière. Ce qui était fardeau devient forme. Ce qui blessait devient création. La fragilité se fait force et trouve son exutoire dans l’art. Le vécu se transforme en mouvement, en sculpture, en œuvre vivante.